J’étais professeur certifié d’histoire-géographie et suis docteur en histoire. En octobre 2023,Boris Melmoux-Eudes, Directeur général des ressources humaines, a suivi la proposition du conseil de discipline, votée par tous les syndicats, à l’exception du SNALC (dont j’étais membre), et m’a révoqué, ce qui m’interdit à jamais de travailler dans la fonction publique et m’a privé brutalement de mes revenus.
Comment en suis-je arrivé là ? J’ai été délégué syndical Force ouvrière une quinzaine d’année et je n’ai cessé de faire des vagues, et tout récemment encore :
- Au lycée Blaise-Cendrars de Sevran, le chaos règne:
- Harcèlement scolaire et délinquance au lycée Blaise-Cendrars à Sevran (93) : Boris Melmoux-Eudes (Directeur général des ressources humaines), Gabriel Attal (ministre) et le Rectorat étouffent,
Pierre Thomas (professeur d'histoire-géographie, qui m’a régulièrement fait la morale sur sa pédagogie meirieutiste et, sa prétendue autorité naturelle), pas plus que Mme Stoque (la proviseure) ou le Rectorat, n’ont d’autorité sur des élèves gravement perturbateurs, dangereux pour les autres voire pour eux-mêmes.
- une bombe lacrymogène (865.46 Ko) (arme de catégorie D) a explosé dans la classe de Sophie Garcia, professeure d’histoire-géographie (rapport du 14 décembre 2022),
- L’emprise des Frères musulmans et du Parti des Indigènes de la République au sein du lycée Blaise-Cendrars et du ministère de l’Education nationale :
- le 9 novembre 2022, j’avais refusé en cours une élève voilée… J’ai été convoqué par Mme Stoque sous prétexte que j’avais mécontenté des familles musulmanes, qu’à l’époque où elle était lycéenne, elle se réclamait de Che Guevara, sans qu’on ne lui reproche rien et que M. le Recteur était très attaché aux droits de la communauté éducative : le 28 novembre l’IA-IPR venait m’infliger une inspection sanction qui a lourdement pesé dans ma révocation…
- dans le contexte de l’assassinat de Samuel Paty, un groupe d’élèves (manifestement sous influence frériste
) m’avait apostrophé en classe, pour me demander si je jugeais la loi sur le séparatisme islamophobe et raciste. Comme je défendais ladite loi, ils sont massivement sortis de cours et j’ai été immédiatement convoqué en présence de Mme Stoque et d’une mère d’élève voilée. Cette dernière m’accusait d’être islamophobe et raciste parce que j’avais défendu la loi sur le séparatisme et la loi de 2004 sur le port du voile. Après l’entretien, Mme Stoque m’a mis en cause, en affirmant que j’avais suscité la colère de cette mère d’élève et qu’elle en informerait le rectorat. J’ai reçu peu après un appel de la police qui m’a assuré de sa protection… et j’ai été suspendu pour raison médicale parce que j’avais choqué une mère d’élève en défendant la loi sur le séparatisme…
- Le samedi 23 novembre 2019, j’ai reçu dans mon casier un portrait d’Houria Bouteldja dans mon casier, en guise d’intimidation.
- Un rôle périlleux de lanceur d’alerte :
Selon Boris Melmoux-Eudes et Daniel Auverlot, "j’ai un lourd passif", comme lanceur d’alerte il est vrai :
- Amir, qui fut élève :
En janvier 2007, il avait chassé une professeure de français d'origine juive (125.53 Ko), harcelé scolairement ses camarades. Il s’appuyait sur un groupe d’enseignants qui tenaient le discours Frères musulmans. Je l’avais dénoncé à M. Blanquer dans un courrier daté du 5 janvier 2018, ce qui m’a valu un incident monté de toutes pièces par le rectorat avec l’aide de Léa Nguyen-Como, professeur d’histoire-géographie, pour justifier mon premier conseil de discipline en février 2019. Amir R est devenu un notable de la mairie de Montreuil, candidat sur la liste FSU des territoriaux. Il est vrai qu’à l’époque où l’inspection et le rectorat se sont déchaînés contre moi pour me punir d’avoir arraché la professeure de français d’origine de harcèlement que lui faisait subir Amir R, le recteur de l’Académie de Créteil s’appelait… Jean-Michel Blanquer.
- Raphaël, qui fut également élève:
Que dire de Raphaël DL, élève au collège Madame de Sévigné à Gagny ? En 2013, à proximité des écoles Merkaz Hatora, il avait apostrophé un enseignant qu’il croyait juif en mettant sur un pied d’égalité les persécutions antisémites du IIIème Reich (839.5 Ko) et ce que les « Juifs » feraient subir depuis. Mon avocat et moi-même l’avions signalé au tribunal administratif et je fus en conséquence sanctionné sur ma notation par la rectrice Béatrice Gille qui jugeait discriminant que j’appelasse cet élève par son nom de famille.
- En janvier 2018 j’avais alerté Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, sur la pénétration frériste dans la formation des inspecteurs :
• Choukri Ben Ayed en février 2016 : ce sociologue proche du PIR, écrit dans le Café pédagogique,
• Celui qu’a organisé un inspecteur d’histoire-géographie en février 2017
Il nous avait été indiqué par les deux formatrices que le contenu du stage devait rester secret. Cette étrange séance de formation pédagogique se présentait comme un débat où les « bonnes » interventions étaient paradoxalement distinguées des « mauvaises ». Les miennes étaient systématiquement condamnées : il était donc malvenu que je défende la Charte de la laïcité dont les deux animatrices postulaient le caractère offensant à l’égard des « populations d’origine coloniale ». Lorsqu’un enseignant a affirmé qu’il convenait de « donner un rôle » aux caïds de cité, l’une des formatrices l’a chaudement approuvé. J’ai naturellement objecté l’existence du crime organisé en Seine-Saint-Denis. J’ai également protesté lorsque les deux animatrices ont placé sur un pied d’égalité antisémitisme et islamophobie. L’enseignant a également affirmé que les « musulmans » (lesquels ?) se sentaient offensés par la laïcité à la française.
Le second jour du stage, j’ai apporté Le Parisien qui évoquait la situation du Clos-des-Roses à Compiègne où les dealers faisaient la loi. Des familles entières avaient dû être exfiltrées. Je croyais ainsi convaincre les deux animatrices qu’il était dangereux de céder le terrain des collèges à des associations noyautées par l’islam radical et le caïdat des cités. Une formatrice m’a menacé d’un rapport disciplinaire. Le lendemain ma chef d’établissement, me convoquait pour me communiquer une missive en date du 20 février 2017 où m’était proposé un accompagnement pédagogique temporaire qui présage souvent d’un licenciement. Elle évoquait également « l’incident » qui s’était produit en stage. Cet accompagnement n’est qu’une mesure de rétorsion déguisée.
• Le stage « penser l’intersectionnalité » :
On retrouve les thématiques des Indigènes de la République dans la Journée d’études « Penser l’intersectionnalité dans les recherches en éducation » organisée par l’ESPE de l’Académie de Créteil les 18 et 19 mai 2017.
- Les jeux dangereux :
A la page 4 du mémoire qu’a achevé mon avocat le 21 juin 2013 (234.27 Ko), apparaît la pétition que j’avais lancée en 2010-2011 et qui avait recueilli les signatures de 38 personnels dont 27 enseignants :
« Nous, professeurs du Collège Madame de Sévigné de Gagny ainsi que nos syndicats FO et SNES nous inquiétons de la multiplication des incivilités et de l’apparition de jeux dangereux (…). Nous rappelons que seule la fermeté est capable de venir à bout des actes d’indiscipline et de permettre à tous les collégiens de s’instruire et de préparer leur avenir dans des conditions sereines. Nous rappelons qu’à l’occasion des Etats généraux de la sécurité à l’école, le ministre de l’éducation nationale a souligné la nécessité de réaffirmer la règle au cours de la vie scolaire. C’est la raison pour laquelle nous renouvelons notre confiance en l’administration, la vie scolaire et aux parents pour qu’ils continuent à nous soutenir dans ce sens. (…) Les collégiens sont tous tenus de se conformer aux mêmes règles et aucun élève ne doit imaginer qu’il puisse déroger aux principes de discipline. C’est la raison pour laquelle nous demandons de rendre public les résultats du conseil de discipline, des punitions et des sanctions à mettre en relation avec les faits (…) ».
Cette pétition qui a certainement sauvé la vie à des élèves, avait déchaîné contre moi la haine du Rectorat et de l’inspection… Cela n’a guère changé : le rapport de Karen Darde, infirmière (qui a validé ma révocation aux yeux des syndicats, de M. le recteur Daniel Auverlot et M. Melmoux-Eudes), justifie qu’un élève puisse perdre un œil. Cette tragédie a eu lieu dans un établissement qui n’est pas le collège Madame de Sévigné de Gagny, où des enseignants meirieutistes et proches des Frères musulmans, défendaient le principe de l’autogestion des classes et de la lutte des races sociales, les objets volaient en l’absence de sanctions et un élève d'une douzaine d'année a été éborgné.
- Ma révocation votée par tous les syndicats à l’exception du SNALC :
Aurais-je terrorisé à ce point Zoé Butzbach (CGT), Laila BOUHBOUH (CGT), Nadir Benmeddour (CGT), Colin Faverjon (Sud), Hendrik de Graaf (Sud), Damien Besnard (SNES), Karine Darjo (SNES), Véronique Pabian (SNES), Florent Ternisien d'Ouville (SGEN-CFDT) et Maria Albarède (FO) ?
Ainsi, Force ouvrière (représentée par Maria Albarède du POID), peut se flatter d'avoir mêlé sa voix à celle de la CFDT et de Sud...N'est-ce pas là l'expression d'un trotskisme moderne, d'un syndicalisme d'avant-garde, débarrassé de ses oripeaux comme l'antique Charte d'Amiens, que fustigeait Michel Rocard ? En paraphrasant Queneau, on pourrait ainsi résumer la position des syndicats (à l'exception du SNALC il est vrai) :
Le Recteur, être formidable/ a toujours et toujours incontestablement raison.
J’ai milité à Force ouvrière une quinzaine d'années et mes relations avec la direction trotskiste du POI (aujourd'hui POID dans le 93), sont progressivement devenues détestables. Alain Gluckstein et Arnaud Albarède, avaient monté un procès politique lors de l’assemblée générale du syndicat (je n’étais plus membre du conventicule trotskiste depuis longtemps mais les frères Gluckstein et le couple Albarède ne respectent jamais la Charte d’Amiens qui interdit de faire de la politique au sein de Force ouvrière. Au moindre désaccord avec la ligne, ces gens font de vous un dissident à éliminer, au besoin en se plaignant auprès du recteur et de l'inspection)…
On peut admettre que Florent Ternisien d'Ouville ait conduit une charge contre moi. Le philosophe Jean-Claude Milner, écrivait déjà dans son excellent De l’Ecole que le SGEN-CFDT est favorable à l’abaissement systématique du métier d’enseignant…
La FSU a l’habitude d’abandonner à leur sort ses propres délégués syndicaux. Elle est traditionnellement considérée par les enseignants comme la voix de l’administration.
On connaît les liens qu’entretiennent la CGT Education, Sud Education et la FSU avec le Parti des indigènes de la République…
Le journal du lycée Blaise-Cendrars (Sevran) appelé L’Or, est animé par Sophie Garcia (865.46 Ko), membre de la CNT (de toute évidence la CNT-SO), et Mélissa Pandor-Pangulis (Sud). Cette dernière a collaboré à l’ouvrage collectif intitulé Entrer en pédagogie antiraciste aux côtés de Saïd Bouamama, sociologue fondateur du mouvement des Indigènes de la République. Le Café pédagogique, cher à Philippe Meirieu et à la hiérarchie, soutient l'initiative. L'Education nationale, qui se répand en professions de foi laïques dans les congrès du CRIF et de la LICRA, entretient des relations troubles avec la mouvance indigéniste. Saïd Bouamama intervient dans les colonnes de Révolution permanente, organisation que prisent Assa Traoré et Youcef Brakni. Lors du conseil de discipline du 27 juin 2023, David Behara, directeur des ressources humaines de l'Académie de Créteil, a défendu le principe de liberté d'expression et d'opinion de mes adversaires, qui ne dissimulaient point leurs sympathies indigénistes. Il est regrettable que je ne puisse bénéficier de la même indulgence de la part de la CAPA qui note dans son avis motivé:
« Considérant par ailleurs que dans son rapport, Mme STOQUE indique que le 4 octobre 2022, M. RICHIER attaque, comme à chaque fois l'institution, le recteur, les inspecteurs, M. MERIEUX et elle-même. Elle ajoute ''en salle des professeurs, devant la direction, devant les élèves, M. RICHIER a coutume de dénigrer l'institution : M. le Recteur, M. Olivier DELMAS, M. Olivier DAUTRESME, M. Pierre BOURDIEU, M. Philippe MERIEUX et depuis peu Mme Alice MARSOL. Les propos sont récurrents : ces personnes sont phagocytées par les socialistes qui eux-mêmes sont phagocytés par les djihadistes. Pour lui, toutes ses personnes donnent raison aux élèves envers et contre tout, empêchant les enseignants d'agir avec autorité''. » .
Si j'ai tenu de tels propos devant les élèves, j'attends toujours une plainte de ma hiérarchie et des parents. Le reste relève de la liberté d'opinion et d'expression, que défendent M.Attal, M. Boris Melmoux-Eudes, le recteur Auverlot et M.David Behara pour les indigénistes, et qu'ils me refusent. Le lecteur notera les fautes d'expression écrite. de Mme la Proviseure qui falsifie globalement mes propos, pratique l'amalgame et me diffame. Je me suis montré en effet très sévère envers Pierre Bourdieu en salle des professeurs. Le sociologue rocardien du Collège de France a soutenu l'infâme loi de 1989 qui a anéanti l'Ecole et instauré la dictature meirieutiste. IUFM, ESPE,INSPE, tous soutenus par la FSU, la CGT, la CFDT et Sud, ont prononcé le licenciement de quantité d'enseignants qui avaient réussi les concours, avec un arbitraire et une absence totale de droit, dont rêverait le plus thatchérien des patrons du MEDEF. Comme toutes les institutions managériales modernes, l'IUFM-ESPE-INSPE compte son lot de suicides de stagiaires licenciés...
Pour ce qui me concerne, l'institution n'a pas besoin de moi pour se dénigrer, elle le fait très bien toute seule: ses bureaucraties syndicales, son ministre, ses cohortes de DRH et d'inspecteurs, le font nettement mieux que moi, des élèves et des enseignants se suicident et on ne trouve plus personne pour passer les concours. N'en déplaise aux aspirations totalitaires de M.M. Boris Melmoux-Eudes et Auverlot, il n'existe point encore de délit d'opinion, en France, au moins dans les textes. Comme le proclamait la Cour européenne des droits de l'homme en 1976:
« La liberté d’expression vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’Etat ou une fraction quelconque de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’est pas de société démocratique . »
La CGT n'hésite pas à revendiquer cet arrêt quand cela l'arrange.
Alors choquons Philippe Meirieu, le Café pédagogique, le parti socialiste (ou plutôt ce qu'il en reste), Gabriel Attal, Boris Melmoux-Eudes, le recteur Auverlot, David Behara et les bourdieusiens, choquons LoïcWacquant, Choukri Ben Ayed et Sylvie Tissot. Je persiste, je signe, j'assume.
Charlie Hebdo avait dénoncé en novembre 2023 les relations qu’entretient Sud-Education avec le CCIF et tous les enseignants savent que l’offensive qu’avait engagé Jean-Michel Blanquer contre Sud,n'était qu'une opération de communication.
Les syndicats (à l'exception du SNALC, Action et démocratie n'étant point représentée), ont validé un conseil de discipline et une sanction grotesques :
- L’arrêté de révocation se prévaut de prétendues déclarations de personnes qui n’ont pas comparu devant le Conseil de discipline (qu’il s’agisse d’élèves, de parents, de collègues), ceci au mépris du principe du contradictoire,
- La retranscription écrite du conseil de discipline est mensongère,
- Des accusations diffamatoires de racisme de la part de Mme Karen Darde, infirmière, et du Rectorat sans qu’il ne soit porté plainte contre moi (pour ma part j’ai saisi le Tribunal judiciaire en diffamation).
Je vous suggère également de lire l'étrange rapport de Franziska Georgi (919.46 Ko), professeure d'allemand ou le mémoire de mon avocat en date du 30 août 2012 (278.93 Ko).
Vous pouvez m'aider, en versant ce que vous souhaitez :
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